Associatif

Je crois que j’ai vraiment commencé à naître au giron de l’associatif. J’y ai tété à la manière d’un jeune homme qui apprend à boire : en titubant, en me gavant de tout ce que la nature humaine avait à m’offrir, de bon, de mauvais, les sucres et l’alcool, le verre, la bouteille, le bar entier, tout. J’y ai bossé, bénévolé, j’y ai grandi, enflé, gargantué comme jamais.

Les expériences les plus marquantes, les plus jalonneuses, fondatrices, ont sans doute été la création de la Fête des Sens sur la ferme du Petit Changeons à Avranches avec l’asso Quartier Nature.

Puis l’aventure Antirouille, le fanzine le moins connu de l’univers et distribué dans la région de Granville, Coutances, Avranches. Si Quartier Nature m’a permis d’affûter mes premières plumes en tant que trésorière/canard appelant pour les réunions (ou comment capter l’attention des adhérents avec des mails foutraques en lieu et place des sonorités protocolaires assassines habituelles), Antirouille a été ma rampe de lancement devant un vrai lectorat, carrément.

En clair, pour ceux que ça intéresse, j’ai appris à me lâcher à QN, devant un nombre restreint de personnes, et c’est à Antirouille que j’ai osé me mettre en scène devant une foule entière, et la balayer du regard pour observer bien en face les réactions.