Les Bouquins

On ne naît pas diffuseur, on le devient.

Sur le Chemin des Dunes

L’histoire de l’édition

Sur le Chemin des Dunes est mon premier bébé en parthénogenèse. Le premier truc que j’ai eu envie de diffuser alors qu’on ne me demandait rien.

Sur le Chemin des Dunes

J’ai mis deux bonnes années à jeter le tout sur papier, à peaufiner, relire, repeaufiner, re-relire, en laissant entre chaque relecture le temps d’oublier. C’est comme ça que je travaille, avec l’aide précieuse de l’oubli. J’ai dû envoyer le manuscrit à une quarantaine d’éditeurs, depuis les classiques jusqu’à des maisons plus humbles. Aucun n’a souhaité publier. Rhâ merde. Bon. Soit.

Pour la première fois j’étais mise devant le dilemme de l’auto-édition : est-ce que ce n’est pas un peu vain d’éditer quelque chose que les professionnels ont refusé ? Est-ce que ce n’est pas une forme d’égotisme surdimensionné, voire de nombrilisme, est-ce que ce n’est pas un peu un échec, dans le fond ? Je me suis posé ces questions, réellement, et puis j’ai réfléchi. J’ai longtemps bossé avec de futurs maraîchers à qui j’apprenais, entre autres, à écouler leurs produits. Je travaille sur l’exploitation que nous avons montée en 2011 avec ma moitié : nous vendons en direct la tomme que nous produisons sur la ferme. Or je n’ai jamais vu l’échec à vendre ses produits sur un marché, pas plus que d’égo surdimensionné ni de nombrilisme. Alors mon livre est devenu un produit à écouler en circuit court, comme tout bon produit du terroir…

Sur le Chemin: un produit en circuit court !

Car Sur le Chemin… est bien un produit local, j’y tiens à mort. Ce bouquin, c’est moi, c’est mes tripes, c’est mon univers, ma fiction, le tout baigné des parfums de la côte, des tempêtes de Noroît, du silence des gens d’ici, de l’espèce de rudesse qui recouvre la chaleur, timidité oblige.

Je crois qu’on est façonné par les paysages que l’on côtoie comme on l’est par son entourage, et ce durant toute l’existence. Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part, chantait Brassens, Je suis né quelque part, laissez-moi ce repère fredonnait Maxime Leforestier, je me balade entre les deux. J’adore Granville et sa région. Je n’aime pas spécialement la littérature régionale mais je ne me vois pas parler des paysages qui m’ont fabriquée sans les nommer, sans les inscrire dans le décor dont a besoin toute histoire. Alors j’oscille entre régionalisme (non ce n’est pas la plus belle région du monde, mais c’est la mienne bordel !) et un truc un peu plus modéré qui voudrait, bien sûr, toucher à l’universel. Of course.

Qui sait vraiment pourquoi on écrit ? En tout cas il n’y a pas que de la modestie là dedans…

Zoumik

Zoumik

Zoumik fait la part belle au monde rural. Une petite fille un peu de traviole découvre l’univers à travers le prisme de la ferme familiale (en vache laitière, cherchez la source…). J’avais envie de décrire ce qui me chiffonne dans ce monde de manière ludique, pas trop sérieuse.

Zoumik est mon deuxième bouquin, c’est donc la suite de mon aventure auto-éditoriale. Amélioration de la ligne graphique, tirage plus conséquent, distribution plus large, communication en développement, c’est avec cet opus que je tente la plongée dans le grand bain. Je veux vivre de mon activité littéraire, voyons l’énergie qu’il faut déployer pour…

Queer Quantum

Queer Quantum Je poursuis sur ma lancée avec ce troisième opus, qui décidément ouvre de nouvelles perspectives: le graphisme évolue, le thème aussi…

Pour commander les bouquins, c’est ici: copiez-collez, un petit message et hop, c’est parti ! lisette@hogamail.fr

Espace Technique

Place, donc, au pragmatique…

Je vous le disais plus haut, mes livres sont des produits locaux avant tout parce qu’ils sont fabriqués localement, nommément par la société Lecuirot, à Gavray, charmante boîte familiale à quinze bornes de chez moi.

L’entreprise est labellisée Imprim’Vert et en attendant un label écolo sur les papiers et encres des bouquins (la question est TRES épineuse !), le papier utilisé pour le coeur de livre est du Munken Print White (empreinte carbone faible), celui de la couverture un Kingdom (je ne connais pas son empreinte écologique).

Me distribuer à l’échelle locale (celle de la Manche et Caen) est pour moi gage d’une certaine écologie en soi. Mais enfin puisqu’il est important de mettre un peu plus la main à la pâte et de bien s’entourer pour faire avancer le schmilblick,je suis adhérente à la Charte de l’Ecologie du Livre éditée par Normandie Livre et Lecture.

Logo Charte écologie du livre

Je participe aussi, c’est tout neuf, à l’association pour l’écologie du livre basée à Paris.

Pour la mise en page, c’est d’abord mon cher et tendre, qui s’est fait les griffes sur celle d’Antirouille pendant quelques années, qui m’a tout fait comme je voulais pour la couverture de “Sur le Chemin…”. La bande blanche sur la couv’ façon vieilles éditions de chez Penguin, le premier éditeur de livres de poches en Grande Bretagne (l’Irlande, dont celle du Nord, reste le pays de ma deuxième naissance…), le bleu pétrole et la typo photographiés sur la devanture du Grand Café à Granville, les ombres oranges chipées à la Dépanneuse à Donville, et la quatrième de couv’ désuète à point et également sauvagement copiée sur les Penguin Classics. Ca, c’était pour la première édition, tirée à 500 exemplaires, histoire de me faire la main sur un échantillon moyen.

La seconde maquette de Sur le Chemin des Dunes, celles de Zoumik et de Queer Quantum et le présent site ont été élaborés par Emmanuel Revah, informaticien éthique, local, génial et stand-upper du feu de dieu… C’est également de lui que provient mon adresse mail hogamail.fr parce qu’il n’y a pas de petites initiatives.